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Court roman de chevalerie






























Les Aventures de Minette Accentiévitch se lisent de préférence au lit, ou dans un hamac selon la saison, car en plus d'être un très bon livre, c'est une incitation à la sieste dite "crapuleuse".
Dans une ville que l'on suppose pas trop grande, quelque part en Serbie, une jeune fille hyper sexuée saute sur tout ce qui bouge, et même sur ce qui ne bouge pas si le besoin s'en fait sentir, le tout en se posant le moins de questions possibles.
Les amateurs du genre reconnaîtront en Minette quelque chose du personnage de La Petite, d'Anne Marbrun. Une petite qui aurait atteint la majorité un peu par hasard, élevée par un "oncle" pervers sorti d'un film de Kusturica.
Parmi les innonbrables amants de Minette, tous ne sont pas chômeurs et alcooliques, on trouve aussi un directeur de musée et un poète, mais aucun chef d'orchestre, elle les déteste.
Au fil des chapitres très courts qui sont autant de saynètes de la vie agitée de Minette, on craint d'abord la vulgarité et le cynisme, un étalage gratuit de combinaisons sexuelles, mais on est assez vite touché par une certaine innocence qui se dégage malgré tout du personnage. D'ailleurs, il est prouvé qu'elle est douée de sentiments puisqu'elle pleure en écoutant un poème composé pour elle par un de ses soupirants.

Revigorant donc, comme le dit l'éditrice, c'est effectivement une nouvelle bonne trouvaille pour la fine équipe des Allusifs que ce minou-là. Quant au sous-titre, Un court roman de chevalerie, il reste un complet et plaisant mystère.



On peut en lire un extrait ici-même.

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- Les Aventures de Minette Accentiévitch (court roman de chevalerie), de Vladan Matijevic, traduit du Serbe, Montréal, Les Allusifs, 152 p, 19,95 $Can / 14 euros, 2007.


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