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Hazard et Fissile























Les éditions Le Dilettante, la caisse et les poches pleines de Gavalda, se rappelle à notre bon souvenir pour de meilleures raisons: la publication d'un inédit de Raymond Queneau.
Poser la question de savoir si un inédit n'avait pas de bonnes raisons de le rester ne nous intéressera pas aujourd'hui. Certains appellent ça des fonds de tiroirs, tandis que les éditeurs préfèrent généralement parler de "romans de jeunesse", ce qui est une façon comme une autre d'en excuser les faiblesses à l'avance.
N'empêche que, un fond de tiroir de Queneau, ça vole quand même pas mal plus haut que les trois quarts de la production plumitive contemporaine.

Il sera donc question de Hazard et Fissile, de Funeste Agrippa et des dix-sept pieuvres de Guinée, de poursuites effrénées, de cachettes au fond des grottes, d'un boxeur noir au fort accent alsacien et d'un orang-outang scalpeur de flics nourri aux fesses de prêtres.
Ça part dans tous les sens, les personnages changent de nom sans aucune raison et l'on se gardera bien de dire que l'on y a compris quelque chose. Mais qu'importe, la malice et la poésie surgissent et bondissent comme des diables hors de leurs boîtes, et il serait bien dommage de bouder notre plaisir.



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- Hazard et Fissile, Paris, Le Dilettante, 2008, 90 p.

NB: l'érudit Thierry Horguelin en parle plus savamment ici-même.





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