"Mars dans sa voiture vite, mars sur ses branches partout et ses
cornes futures dans le flanc du passé – mars est déjà passé.
cornes futures dans le flanc du passé – mars est déjà passé.
Mars agite les bras ; regardez, il agite les bras. Il n’y a rien à
voir – giboulées sur la face. Mars est un pont qui brûle.
En mars tu sais déjà ce qu’en mai tu ne feras pas."
*
Pierre Peuchmaurd
extrait de Trente-six strophes de l'année, Wigwam, 1995.
3 commentaires:
Ah, oui, c'est exactement ça. Toujours cette précision incroyable, la poésie de Pierre.
Oui, tu penses comme moi que c'est terrible cette prescience au coeur de toute poésie.
Pourtant , il n'y a pas à dire, le mois de mai est un joli mois ...
anne-marie
Parce que je vous aime bien, vous et votre blog, je vous livre l'information suivante qui ne laissera pas indifférents vos visiteurs: la maison d'André Breton à Saint-Cirq-Lapopie est à vendre.
http://www.patrice-besse.com/maisons-de-caractere-a-vendre/midi-pyrenees/maison-andre-breton-a-vendre
Le baratin lyrico-marchando-dégobillard qui compose l'annonce est, comme il fallait s'y attendre de la part d'un marchand de biens, en dessous de tout (poncifs, approximations, inexactitudes). Si la maison se vend au prix désiré, c'est une fameuse culbute que feront ses propriétaires actuels qui, non contents d'en avoir salopé les lieux, réaliseront à quel point le surréalisme peut rapporter. Cela me remet en mémoire la passion proclamée de Laurence Parisot pour l'art surréaliste !
Bien à vous.
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