Photos, livres, aventures.

My Winnipeg




















Vu cette semaine le vrai/faux docu-fiction de Guy Maddin intitulé My Winnipeg, sorte d'autoportrait d'une ville à travers le regard d'un habitant qui veut la fuir, exploration d'un labyrinthe et décryptage des secrets d'une ville battue par les vents, isolée dans les trop vastes plaines du Manitoba. Très au-dessus du lot, l'invention visuelle est constante, le noir et blanc y est sublime. Archi-poétique, drôle, intelligent, triste à mourir, jusqu'à cette scène que l'on croirait tout droit sortie d'un film de Luis Bunuel, où des chevaux fuyant en plein hiver l'incendie de leur écurie, se précipitent dans la rivière gelée qui cède sous leur poids avant de se refermer sur l'expression horrifiée de leur visage.
Assurément une des images les plus saisissantes et les plus fortes que j'ai vu depuis des années, et pour des années.


La bande annonce peut se voir ici.











Suite et fin de la visite de la Casa Gaston.
La cuisine n'a rien perdu de son charme, ni l'évier de son éclat.













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L'île mystérieuse





Tristement abandonnée sur son île, la Casa Gaston continue de faire face bravement au temps qui passe. Secret bien gardé, elle est entourée d'une dense ceinture d'arbres, ce qui la rend presque invisible à celui qui par hasard en ferait le tour en canot.
Mais pour celui qui a la chance d'être guidé, passé cette première barrière, apparaît un court chemin qui aboutit à une maison. Or cette maison, par son environnement et tout ce qu'elle dégage, me fait penser à l'image que j'ai de celle qu' occupait R.-L. Stevenson aux îles Samoa.


















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Casa Gaston




Tranquillement pas vite, l'été finit par s'écouler, un peu plus aventureux que nous osions l'espérer. C'est ainsi qu'au bout d'un chemin perdu dans la forêt, après avoir traversé un lac en canot, nous découvrîmes, émerveillés, la splendide et mystérieuse Casa Gaston, tristement abandonnée sur son île.









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Non, cette étrange bâtisse n'est pas le sauna que je viens de faire construire au fond de ma cour, non plus que l'entrée secrète d'une organisation nuisible, il s'agit - si l'on en croit la plaque près de la porte, d'un collecteur siamois extérieur. Voilà qui explique tout.









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Nocturne un jour





















Exploration du quartier, suite. Aujourd'hui, l'aventure vue depuis la fenêtre, une autre façon de voyager autour de sa chambre.