Photos, livres, aventures.

Georges Franju sans arrière-pensée

Ayons une pensée pour Georges Franju, comme ça, gratuitement. Parce qu'il fut un immense réalisateur et un poète du cinéma, et qu'il faut voir et revoir Judex et Les yeux sans visage.

Et pourquoi pas cet article fin du raffiné Thierry Horguelin?

Judex, 1963

Les yeux sans visage, 1960




La fille du baobab brûlé

"J'ai le soleil sur le front
Et ton visage dans ma main
Toutes les mers rouges s'ouvrent à mon passage
Je suis la fille je suis le baobab
J'ai un pacte avec la route
Les cris déchirés des oiseaux m'accompagnent
Je sais l'échouage des vagues
Je sais les songes abîmés
Je raconte au sable le coeur pourri des océans
Les azurs gardent l'empreinte de tes doigts
Enfant tu jouais à ces jeux interdits
Tu rêvais de bateaux de cerfs-volants
Tu voulais épouser le capitaine
La mer est toujours cette femme étrange
Qui marche dans les rêves des poètes"



Rodney Saint-Éloi
Je suis la fille du baobab brûlé, Mémoire d'encrier, 2015.



Dans la gueule du lion

Les employés de la MGM, en train de filmer la version de 1928 de leur fameux générique. Un poil risqué.
Pour la petite histoire, septs lions se sont succédés à l'écran depuis la première apparition en 1927, tous sous le même pseudonyme de Leo, mais ce n'est qu'à partir du second que l'on a ajouter le rugissement (pour des raisons évidentes de cinéma muet), et le rugissement est toujours enregistré séparément.









Un peu de René-Guy Cadou


"Ah que m'importent ces auberges

Et leurs gouttières de sang noir
Les rendez-vous du désespoir
Dans les hôtels meublés des berges
Où les filles font peine à voir

J'ai préféré aux équipages

Le blanc cheval de la marée
Et les cadavres constellés
Qui s'acheminent vers le large
À tous ces sourires navrés"



René-Guy Cadou, L'aventure marine

(in Hélène ou le règne végétal, Seghers)


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"Quand tous les merles tous les voyous et toutes les femmes se seront tus
Quand on ramassera les carcasses des chevaux à pleines pelles dans les rues
Quand les campagnes s'embraseront comme un chaudron immense
Quand toute la vie sera comme un dernier jour de vacances
Il restera sous terre assez de pages blanches."


René-Guy Cadou, Fin de Bail




Hélène ou le règne végétal, vol. 1
de René-Guy Cadou
éditions Pierre Seghers, 1952