Photos, livres, aventures.

Les hommes en vert vs le Plastique collant

"L'église admet enfin l'usage du préservatif ...

En revanche, les travaux pratiques ce n'est pas encore ça !"




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Merci à Jimmy Gladiator, à qui nous empruntons le texte et l'image de cette information primordiale.









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Les escaliers de Dimitri

Parfois, il faut savoir ne pas attendre, comme lorsque le soleil d'hiver, après avoir disparu pendant une semaine, revient soudainement cogner à la fenêtre et illumine les escaliers de Dimitri.


















Fusils et grenades































On savait déjà que l'épouvantable Stephen Harper à face de Playmobil voulait détruire le registre des armes à feu au Canada, mais il semblerait que les choses s'accélèrent avec désormais la vente libre de fusils et grenades dans les pharmacies du pays.



NdE: Hasard et coïncidence, au moment où nous imprimions ces lignes, un forcené jetait du liège sur la foule à Grenade.




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Expozine

























Les 26 et 27 novembre, de 12h à 18h, je participerai à Expozine, le salon annuel des publications artisanales et indépendantes en tous genres, là où L'Oie de Cravan fait office de gros canon. De mes grandes sacoches, je sortirai des photos de formats divers et variés, une première série de cartes postales fraîchement imprimées, quelques lapins, une poignée de livres de Pierre Peuchmaurd et de flamboyants Bathyscaphes, dont le dernier numéro, toujours aussi inactuel.






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L'état sauvage





















L'Alaska selon David Vann, c'est bien sûr un territoire immense, des paysages à couper le souffle et toute la mythologie de l'appel de la nature. Mais pour y avoir passé trente ans de sa vie, le charme en est usé, et la réalité qu'il donne à voir est toute autre, faite d'aventuriers ratés, d'exilés plus ou moins volontaires qui préfèrent s'enfoncer chaque jour un plus pour ne pas admettre qu'ils auraient du partir depuis longtemps. Face aux lacs et aux glaciers, se jouent des drames ordinaires de gens ordinaires. Vann décortique les rapports humains et met à nu la solitude de chacun de façon implacable, dosant savamment l'épique et la subtilité psychologique. 

David Vann avait obtenu le prix Médicis étranger en 2010 pour son premier roman, Sukkwan Island, et il prouve avec Désolations qu'il n'avait pas tout dit et qu'il fait partie des grands écrivains américains contemporains.










- Désolations, de David Vann, aux éditions Gallmeister, 2011.
- Sukkwan Island est maintenant disponible en poche, également chez Gallmeister dans la collection "Totem".







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Si j'avais été un garçon


Voici que la talentueuse Anne Marbrun, en plus des idioties qu'elle partage sur son blog avec un lectorat chaque fois plus médusé, livre un texte très court et très beau dans la non moins courte et belle collection le Cadran ligné, animée par Laurent Albarracin.

Le catalogue de la collection compte actuellement trente-cinq titres, parmi lesquels on retrouve des textes de Pierre Peuchmaurd, Anne-Marie Beeckman, Benoît Chaput, Laurent Albarracin, Éric Chevillard, Olivier Hervy, Dominique Noguez, Jacques Abeille, Joël Gayraud, Jean-Yves Bériou, Louis-François Delisse, Éric Benvéniste, Antonio Porchia, etc, tous disponibles sur le site du Cadran ligné.














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Lumière tango



Boby Lapointe et la lumière tango. Rien n'y fait, je ne me lasse jamais d'écouter ses chansons. Mieux qu'une aspirine, c'est le remède à tous les maux.










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On dirait le Sud



 Voici donc que le dernier livre de Christian Oster paraît aux éditions de l'Olivier, après quatorze romans de vie commune avec les éditions de Minuit. De la part d'un auteur aussi constant, c'est une surprise. Ceci dit, l'écriture elle, reste la même, simple et minutieuse, attachée aux détails sans souci de la fin. 
On retrouve une fois de plus un narrateur quadragénaire en période de crise existentielle. Cette fois, il s'agit de rouler pour s'en sortir, pour s'assurer que le décor change constamment. Alors pourquoi pas vers le Sud puisqu'il faut bien aller quelque part. Comme d'habitude avec Oster, il ne se passe pas grand chose, mais comme les personnages eux-même semblent n'avoir rien à faire, un mal de dos, une entorse et les quelques rencontres fortuites qui en découlent deviennent de véritables aventures. 
Le narrateur a beau vouloir éviter la compagnie des autres, il se trouve toujours quelqu'un sur son chemin, comme pour nous rappeler que la solitude volontaire est un luxe et qu'il est en général mal perçu de vouloir s'isoler.
De hasard en coïncidence, le héros finit par s'arrêter sur le bord d'une départementale quelque part entre Arles et Marseille, dans un gîte tenu par une vague connaissance qui incarne à merveille le néant conversationnel. Une cohabitation improbable s'en suit entre ceux qui ne veulent pas parler et ceux qui ne savent pas se taire, jusqu'à une scène mémorable de repas au cours duquel "de temps en temps, manière de donner le change, l'un de nous fixait le plat d'œufs mimosa".
À bien y penser, les romans d'Oster ont quelque chose en commun avec les nouvelles de Carver, en plus long évidement. Cette impression d'avoir attrapé un épisode en cours de route, comme si un inconnu nous racontait un jour ou une semaine de sa vie sans que l'on ne sache rien de son passé ni de ce qu'il est devenu après. L'avant et l'après semblent sans importance, mais la parenthèse qui nous est racontée est explorée dans ses moindres recoins.



"De mon côté je filais un mauvais coton avec Agnès. La vérité est que je me révélais sensible à son regard mouillé, à sa tristesse et à la manière dont, apparemment, y compris dans les moments difficiles, elle persistaient à mettre en valeur ses seins comme s'il s'était agi d'une ligne de front en deçà de quoi elle s'interdisait de reculer quelles que soient les circonstances. Ou bien, ai-je songé, les chemisiers qu'elle porte, dont le boutonnage ne s'inaugure que très bas, sont chez elle une vieille habitude vestimentaire et elle n'y pense même pas, mais cette absence à soi m'excitait tout autant."









Rouler, de Christian Oster, Paris, éditions de L'Olivier, 2011.





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Nouvelle apparition du Bathyscaphe

dessin de Dan Hillier


On n'y croyait plus et puis voici qu'une dépêche venue en courrier-torpille nous arrive : le septième numéro du Bathyscaphe va enfin paraître! 

Le dimanche 18 septembre, à partir de 17h, après la petite ballade dominicale en famille, venez terminer votre beau dimanche en assistant à un triple lancement :
- le nouveau numéro du Bathyscaphe
- le livre Typographie unusuelle, de Monsieur Moulino, aux éditions de L'Oie de Cravan
- un nouveau numéro de Der stein, le fanzine allemand de Julie Doucet

On peut d'ores et déjà annoncer les noms de l'exceptionnel équipage de ce numéro :
Romy Ashby, Anne-Marie Beeckman, Jean-Yves Bériou, Daniel Canty, Maïcke Castegnier, Geneviève Castrée, Maxime Catellier, Benoît Chaput, Byron Coley, Bérengère Cournut, Patrice Desbiens, Julie Doucet, Hélène Frédérick, Joël Gayraud, Sarah Gilbert, Dan Hillier, Thierry Horguelin, A.J. Kinik, Gabriel Landry, Gabriel Levine, Setrak Manoukian, Thurston Moore, Monsieur Moulino (Marc Pantanella), Antoine Peuchmaurd, Barthélémy Schwartz, Valérie Webber.

Il semble que les sujets suivants seront abordés :

Albuquerque par-delà le bien et le mal, les secrets de l'Autre Monde, Captain Beefheart vu par Patrice Desbiens en 1970, un entretien avec Jean Benoit, Cascadia, Ira Cohen,  la course aux écoles privées, Glover (Vermont), Jacques Higelin, Michael Hurley, être professeur à la Jack Kerouak School of Disembodied Poetics (Naropa),  le Lac Saint-Jean à bicyclette, ou comment promener son ennui, Eric Lapointe singeant la Saint-Jean, Bruno Montpied et les jardins anarchiques, Montréal au cinéma,  Odilon-Jean Périer, les livres de chevet de Pierre Peuchmaurd, le sexe sur internet, le Surréalisme et l'Art d'après-guerre,  le mystérieux Docteur Tran, les Throwing Muses, le joueur de Tuba des rails du Mile-End, sans oublier notre Grand Jeu et la Typographie Inusuelle!



Le livre
Faire sourire avec la typographie, voilà qui ne va pas de soi... Marc Pantanella pourtant, en détournant notre alphabet et sa ponctuation, fait montre d’un humour des plus efficace.

Près d’une centaine de ces détournements sont offerts aux rigoureux typographes qui croyaient tout savoir de leur art mais surtout aux lecteurs curieux prêts à redécouvrir les joies de l’alphabet. Typographie Inusuelle est partiellement paru en feuilleton dans le journal Le Bathyscaphe.

À noter que cet ouvrage essentiel paraît concomitamment
des deux côtés de l’Atlantique. Il fallait bien ça...

L’auteur
Marc Pantanella est né en 1962. Il « fait les Beaux-Arts » à Marseille (où il vit toujours aujourd’hui), puis tâte de divers métiers artistiques : livreur en boucherie ou paysagiste. Aujourd’hui, il est graphiste. Il n’y a pas de sots métiers.

Et enfin,  der stein nr.8  -  wahre geschichten (histoires vraies), -  le fanzine en allemand de Julie Doucet.

Apprenez à dessiner



Vous rêvez de connaître votre quart d'heure de gloire facilement, mais vous êtes incapable de lever la jambe avec grâce, et même votre chien se met à geindre lorsque vous pousser la chansonnette. Qu'à cela ne tienne, la méthode A.B.C. fera de vous la Marie Laurencin de Châteauroux, le Léonard de Vinci de Chibougameau.








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Devenir écrivain

Allons, autant l'avouer tout de suite. Qui n'a pas griffonné un jour une coin de feuille par un dimanche de pluie en se rêvant écrivain, ou rempli fiévreusement quelque carnet Moleskine au fond d'un bistrot en pensant un instant avoir découvert la poésie en prose?
Seulement voilà, bien souvent une fois la nuit passée, la relecture au matin est une cruelle désillusion.

Accédez enfin à votre rêve et faites un Daniel Boulanger de vous même, devenez la Françoise Sagan 2.0, grâce à la méthode A.B.C. fraîchement exhumée d'un livre ancien.
































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Le photomaton dans l'appareil-photo



Alors qu'il attend d'embarquer à bord du bateau qui va le ramener à Dieppe après une escapade à Londres (ah! le charme lointain du XXème siècle), l'auteur trompe son ennui en s'asseyant dans un photomaton.

"C'était quatre photos en noir et blanc, mon visage était de face, on voyait le col entrouvert de ma chemise, les épaules sombres de mon manteau. Je n'avais aucune expression particulière sur ces photos, si ce n'est une sorte de lassitude dans la manière d'être là. Assis sur le tabouret de la cabine, je regardais devant moi, simplement, la tête baissée et les yeux sur la défensive - et je souriais à l'objectif, enfin je souriais, c'est comme ça que je souris."



Jean-Philippe Toussaint, L'appareil-photo, éditions de Minuit, 1988, coll. "Double", 2007.





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Les (vieilles) dents de la mer




C'est bien connu, l'âge venant, certaines vedettes de cinéma ont du mal à relancer leur carrière et connaissent parfois une retraite prématurée et peu enviable. Ainsi, même le grand requin blanc de la série Les Dents de la mer, après avoir traumatisé des générations de baigneurs, se retrouve à prendre la pluie au fond d'une cour des services de voirie de la ville de Montréal.








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Tempo di Roma
















Le 6 avril 1957, Matthieu Galey déjeune avec Jacques Brenner, Jacques Peuchmaurd et Alexis Curver, qui vient alors de remporter le prix Sainte-Beuve pour son roman Tempo di Roma. Après un repas joyeux, les convives poursuivent leur célébration aux Deux-Magots, jusqu'au moment où... "(...) arrivent coup sur coup Michel Breitman, un peu éméché d'avoir banqueté avec Béatrix Beck, suivi d'un hideux personnage à tête de chien, hâbleur et vindicatif, qui porte le nom bizarre de Jean-Edern Hallier. On lève le camp; le charme est rompu."



Extrait du journal de Matthieu Galey, tome 1, 1953-1973, éditions Grasset.

NB : Tempo di Roma, éditions Robert Laffont, 1957.








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Les Terribles

en couverture : vidéogramme de Alain Le Saux


Les éditions Finitude continuent leur bonhomme de chemin et font paraître ce printemps un troisième recueils d'articles et d'entretiens de Raphaël Sorin. Critique et éditeur (1) depuis quarante ans, il semble que Sorin ne croit pas aux mémoires d'éditeurs façon Corti-Pauvert. Depuis ses Produits d'entretien, il ouvre néanmoins sa bibliothèque et partage généreusement les mille anecdotes qu'il a recueilli au fil des ans.

Les Terribles sont auteurs de polars, réalisateurs de films noirs, actrices et personnages emblématiques. On y croise Raymond Chandler, Ed McBain, Léo Malet, Manchette, Fantômas, Gilda, B. Traven et donc John Huston, Samuel Fuller, San Antonio et, de plus loin qui passaient sans doute par hasard, les fantômes infréquentables de Jacques Vaché, Arthur Cravan, Benjamin Péret et autres suicidés de la société.


Pour se faire une idée, on peut voir ici l'entretien avec Raphaël Sorin proposé par Olivier Bailly pour le site Page 189 :
- entretien première partie
- entretien deuxième partie


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(1) Comme critique, il a collaboré depuis 1966 au Monde, aux Nouvelles littéraires, au Matin, à L’Express, à Globe, à La Quinzaine littéraire, etc. Comme éditeur, il a travaillé pour Le Seuil, Champ Libre, Le Sagittaire, Albin Michel, Flammarion, Fayard). Actuellement éditeur pour le groupe Libella.

Les Terribles, de Raphaël Sorin, éditions Finitude, 2011.






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Le sens de la vie et ses frères



 De même qu'il existe des romans que l'on aimerait avoir écrit, des films que l'on rêverait d'avoir réalisé, Le sens de la vie et ses frères, de Éric Veillé, est la BD que j'aurais voulu avoir dessiné. Amis poètes, en dehors du fait que le couplet sur "la BD moi ça ne m'intéresse-pas-vraiment et de toute façon je ne comprends pas vraiment comment ça se lit" n'est vraiment plus recevable aujourd'hui, le petit livre d'Éric Veillé a tout ce qu'il faut pour plaire : humour, poésie, absurde, le tout servi par une simplicité désarmante.




Toute une vie 

"Éric Veillé est né avec une flaque sur la tête, dans une chambre avec vue sur Jésus. Cet enfant timide aime à se coincer derrière le frigo dès qu'on le laisse sans surveillance. Un jour, ses parents l'oublient sur un banc où il reste bien un quart d'heure, terrorisé par les pigeons qui viennent becqueter ses chips. Devenu adulte, il nettoie ses lunettes et découvre que les gens vivent dans des endroits. Après avoir perdu son emploi du temps en pleine forêt de Fontainebleau, il travaille dans des boulots, parle avec Giselle et se casse une jambe. Entre-temps, il publie six livres sous des noms de personnes qui n'existent pas, pour ne pas être reconnu par les moustachus qu'il a contrariés dans les supermarchés. Comme passe-temps, ce jeune homme moderne pratique l'expression corporelle en collants et collectionne les gens qui sortent du restaurant. Bricoleur émérite, il a reconstitué la galerie commerciale de Montauban dans son couloir. Quand il ne dessine pas des gens vus de dos, Éric Veillé ambitionne de fonder une ONG qui réintroduira le rire dans les Pyrénées."

(Texte de biographie © Cornélius)

Le sens de la vie et ses frères, de Éric Veillé, Paris, éditions Cornélius, coll. "Louise", 2008.
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Cela faisait des années que je voulais entrer dans cet immeuble abandonné, c'est enfin chose faite.

Le sourire de Toronto



























Je n'étais plus sorti de Montréal depuis l'été dernier, il était donc grand temps de faire changement. Du coup, en attendant d'aller voir les taureaux dans les Europe, et faisant fi de la rivalité entre les deux villes, je suis allé faire un tour à El Toro, alias Toronto. 
Le moins que l'on puisse dire, c'est que certains bars de danseuses s'y affichent en couleurs.













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Anthologie Pierre Peuchmaurd



Deux ans après sa mort, voici que paraît aux éditions des Vanneaux une anthologie de la poésie de Pierre Peuchmaurd, présentée par Laurent Albarracin. 
Sur un modèle très proche de la célèbre collection Poètes d'aujourd'hui des éditions Seghers (qui ont disparu elles aussi il y a deux ans), le livre comporte le texte de Laurent Albarracin Pierre Peuchmaurd, témoin élégant, précédemment paru aux éditions de L'Oie de Cravan, un cahier de photos, un choix de textes, ainsi que quelques rares entretiens  qui apportent un éclairage intéressant sur son parcours et sa perception de la poésie.




Le livre est d'ores et déjà disponible en France sur commande en librairie ou directement chez l'éditeur :

Éditions des Vanneaux
           64 rue de la Vallée de Crème
                        60480 Montreuil-sur-Brèche
                            18 euros port compris

Pour le Québec, il est maintenant disponible à Montréal à la librairie Le Port de tête, ou en m'écrivant à l'adresse donnée dans les contacts.











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Machine infernale





Comment appelle t'on ça lorsqu'un objet symbolise aussi bien une impression ressentie si souvent?










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Inferno, hommage à Lezema Lima, par Jorge Camacho.


Pour une fois, ce soir, j'ai appris quelque chose sur Facebook. Pas une bonne nouvelle, mais disons une vraie nouvelle. Jorge Camacho, le peintre surréaliste cubain, vient de mourir, et avec lui une des dernières grandes figures du groupe surréaliste "historique".
Ce que je ne comprends pas, ce sont les personnes qui ont jugé bon de préciser "j'aime" sous la très sobre information, comme s'il s'agissait d'une photo de mariage de leur cousine.


Pour en finir avec les paradoxes du monde moderne, voici une vidéo de Camacho au travail.















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Deux yeux jaunes dans un cube de nuit




























Deux yeux jaunes dans un cube de nuit, comme un lointain clin d'œil à la villa Arpel dans Mon oncle.







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Un peu de bleu dans la tempête


























Alors qu'ici la neige et le verglas se succèdent, voilà que je tombe sur ce livre de Pierre Bergounioux, Un peu de bleu dans le paysage, qui vient fort à propos m'éloigner du blizzard en me ramenant pour le temps d'une lecture dans ce coin de pays qui est absolument le mien et que je découvre partager avec lui.


"Du début de la Gaule romaine à la fin du deuxième millénaire, la zone imprécise, plissée, qui sépare l'Auvergne de l'Aquitaine a vécu séparée. De là les sombres permanences, les bizarreries, les particularités qu'on pouvait, tout récemment encore, y observer. Lorsque le mouvement, le présent, l'ont tirée du sommeil, elle n'a pas hésité. Elle s'est retirée sans bruit, les yeux ouvert, dans le passé."



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Éditions Verdier, 2001.






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Les idioties d'Anne Marbrun

Concert marin - Anne Marbrun


Je suis idiot, mais ce n'est pas entièrement de ma faute.
C'est en tous cas ce que je peux affirmer depuis que Anne Marbrun, mon idiote de mère, s'est lancée récemment dans une entreprise de démystification.
En effet, si on la connait plus souvent pour ses textes d'une beauté et d'une noirceur implacables, qu'il s'agisse de poésie (Casus belli, La Nuit ça va), ou de nouvelles (La Tâche, la Traversée), il existe en parallèle un autre aspect de sa personnalité, qu'elle cultivait jusque là en secret et qui permettait souvent de désamorcer la colère sourde et la tristesse infinie. Son goût de l'idiotie. À ne pas confondre avec le dégoût de la bêtise qui nous habite tous.
L'idiotie donc, sous la forme de tableaux (ce qu'elle nomme elle-même de la peinture idiote), d'objets et de courts textes. Débarrassée de toute fascination pour la culture dite sérieuse, celle qui trop souvent est encore donnée comme la seule digne de respect, Anne Marbrun offre à qui veut une vision simplement amusée et amusante, où la naïveté côtoie l'étrangeté, et l'humour noir le rire jaune.


Les idioties d'Anne Marbrun, c'est le titre et l'adresse d'un blog que l'on peut visiter ici.












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Bell de nuit



Contrairement à la France où elles sont devenues des pièces de musée, les cabines téléphoniques sont encore assez fréquentes au Canada.











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