Photos, livres, aventures.
Affichage des articles dont le libellé est Idées à liste. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est Idées à liste. Afficher tous les articles

Florilège de saison

Voici le genre de liste que l'on s'attend à lire en fin d'année, et non pas au début, aussi débutant soit-il. Mais une certaine lassitude de ces temps de fête, et quelques vents contraires, ont fait que je me suis tenu plus éloigné de mon écran qu'à l'accoutumée. C'est que, aussi, à force de vendre des livres aux autres, j'ai passé un temps qui m'a paru infini sans pouvoir me plonger dans les miens, ce que je suis en train d'essayer de corriger. Sans faire de photos non plus, mais là, il faudra attendre encore un peu.

Enfin, l'air de rien, ce blog entame sa troisième rotation autour du soleil, et en 2008 vous avez encore été très nombreux à y passer (y perdre?) régulièrement du temps. Le moins que l'on puisse dire est qu'un assez grand nombre d'entre vous sont arrivés là par hasard, et que bien peu ont dû trouver une réponse à leur question.

Ainsi, parmi les mille et un chemins empruntés pour me trouver, les nominés sont :

- zone d'inconfort
- image de Ferrari avec des squelettes
- sous-vêtements féminins de 1928
- poésie et recyclage
- le chanteur dans Sheriff fais moi peur
- où est partie sa fortune rocambolesque?
- la vie des chevaliers à la cour
- inconvénients d'une exposition au nord
- s'injecter de la vodka
- fleur bleue contondante
- la belle enfance dans l'hémisphère nord
- antoine qui pue
- mœurs des hérissons
- une vie sexuelle palpitante
- images fond marin scintillant gratuite
- tipi à louer au Québec
- être plus vivant
- poste de secours de la plage du Havre 6 août 2008
- Sears sous-vêtements
- ce qu'aiment les bobos
- cendrier ancien Caporal
- la belle sans chemise
- carte postale pâté chinois
- photo d'un homme en bicyclette avec un chevreuil
- la vie de janvier de l'hémisphère nord
- trois jambes
- la mort des chiens en Corrèze
- panneau éducatif
- pierre du mois de novembre
- Lolita de la nuit
- P. la nuit rouge
- projectionniste et problèmes techniques
- cervelle en cavale
- vie secrète de Newton
- inconvénients de la vie de pirate
- photos de fleurs bleues sur un mur de pierre
- noisetier en littérature
- 1/3 1/3 1/3 Richard Brautigan
- laboratoire clandestin au Québec
- chapelle à vendre
- corbeau à tête de chien
- roi du créneau
- liste de plaisirs coupables
- pures pires
- le sexe des vieillards
- les habits e Tarzan
- le lien entre la vitesse d'un Bathyscaphe et sa construction
- totem moderne
- culture noisetier+Québec
- autobiographie de Superman
- liste des cafés italiens de Montréal
- bars clandestins Paris fumer
- la force de l'habitude
- Liza Minelli pubiens
- poupée d'une oie canadienne




Ainsi va la vie.






Florilège

Avant de tous aller boire excessivement ce soir en divers lieux de débauche, vous fûtes nombreux cette année, pour des raisons que l'on ignore encore, à perdre du temps sur ce site au lieu de travailler. Certains s'y sont retrouvés délibérément, d'autre ont pris des voies plus hasardeuses. Parmi les mots ou les associations de mots qui vous ont mené ici, en voici quelques uns garantis authentiques et pourtant improbables de prime abord:

- Emile Nelligan la passante explication
- slogan sur les chevaux
- plongeur dans le soleil (Antoine)
- photo de l'étalon de lanne mont sur la jument (sic)
- poème sur le soleil couchant sous les tropiques
- le doute et les mensonges
- cabaret prozac
- pubis jeune fille
- manuel de civilité
- questionnaire indiscret à poser à un ami
- photos vieillards lubriques
- cochon d'Allemand
- photo banc de messe
- les crêpes d'Antoine
- 69 rue du Chat Noir
- la superstition dans la vie et dans le roman
- invasion mouche garage
- où se trouve l'émisphère nord sur une carte


Et ainsi de suite. Allez comprendre.




D'un carnet à l'autre
















Il en est des carnets comme des agendas, un jour ou l'autre on finit par en atteindre la dernière page, avec cette différence toutefois que l'on ne sait pas à l'avance quand se terminera le carnet.
Finalement, on en achète un autre - un Moleskine encore, et tant pis pour le cliché - et vient alors le meilleur moment, celui où l'on relit toutes les notes accumulées, les listes de livres, de films, de villes, que l'on veut lire, regarder, visiter, des extraits de dialogues improbables entre deux personnages d'un livre que l'on n'écrira pas. Puis on fait le tri, de ce qu'il est temps de laisser derrière soi et de ce qu'il convient de recopier afin de ne pas en perdre la trace.
Parmi les listes en cours, on trouve ainsi une liste des titres envisageables et une autre des évènements marquants de 1977. Autant de poésie concrète en si peu de pages, c'est effrayant.
Enfin, tout carnet qui se respecte doit abriter son contingent de citations que l'on pourra ressortir pour mieux briller en société.
Celle-ci par exemple, empruntée à ce vieux sage d'Henri Calet dans Le tout sur le tout, et qui peut s'avérer utile dans les zones de turbulences:

"Prenez le chagrin d'amour le plus violent, laissez-le mariner, ajoutez-y dix ans, et il n'en restera rien, ou presque, une impression vague de roman aux trois quarts oublié."





Immortalité relative















C'
est bien connu, le dimanche est le jour idéal pour faire des listes, ou pour consulter celles qui sont déjà en cours. Ainsi, en regardant ce soir la liste de mes lectures de l'an passé (1), je me suis aperçu qu'au mois d'août dernier, alors que mon père s'obstinait dangeureusement à nous faire douter de son immortalité à coups de coeur et de poumons, je lisais de mon côté des livres dont les titres s'enchaînaient bizarrement:
-
Va savoir (2)
-
Effondrement (3)
-
C'est toujours les autres qui meurent (4)

Joies du hasard et ses interprétations.





*********
(1) dans le genre névrose obsessionnelle...
(2) de Réjean Ducharme, Gallimard et Folio.
(3) de Jared Diamond, Gallimard.
(4) de Jean-François Vilar, collection Points.





L'idée à liste au café


À Brive:

Le Majour et le Tryskell, pour tous les jours de lycée.

À Bordeaux:
Le Dijeaux, par flemme.
Le Café des Arts, pour afficher que, justement, on étudie en Arts.
Un ou deux autres encore dans le quartier Saint-Pierre mais dont j'ai oublié les noms.

À Paris:
Le Café de la Mairie, l'épuisant de la place Saint-Sulpice, celui de Perec et de tous les autres avant.
Le Cépage montmartrois, uniquement les dimanches après-midi, pour la terrasse en haut des escaliers.

À Montréal:
Le Porté Disparu, fermé depuis quelques années justement.
Le Club social italien, comme tout le monde.
Esperenza, la Salle d'attente ou la Pharmacie, quelque soit son nom, parce qu'on peut y rester quatre heures avec un café et faire la sieste dans les vieux canapés sans être réveillé.
Le Romolo, mon chalet d'hiver.


Mis bout à bout, j'ai sûrement dépensé plusieurs années de salaire, lu quelques milliers de pages et rêvé à des centaines de femmes(1) dans ces lieux de prédilections, qui me sont essentiels pour garder un certain équilibre.





(1) Mais sans en aborder aucune, ah!, les mystérieuses inconnues des cafés auxquelles on invente des vies.



Tickets dans le tiroir







À printemps montréalais, manteau plus léger.
J'entre donc dans le Placard des Manteaux à la recherche de celui que j'avais à Paris lorsque j'y suis passé en décembre, et, c'est là tout le plaisir
de ressortir une veste ou manteau aux changements de saison, je me fais les poches.
Maigre résultat: vingt centimes d'euros, un stylo noir (avec une pointe extra-fine, les mêmes depuis des années), un ticket de métro (mauve).

Mais voyant le ticket, le doute m'assaille, et il me faut donc ouvrir le tiroir du bureau, y prendre l'ancien portefeuille et, parmi tous mes anciens (vrais) papiers de mon ancienne vie, atteindre la pochette spéciale "tickets de transports d'ailleurs". Là, une carte valable cinq jours du métro de Barcelonne, un ticket aller-retour du tramway de Prague et un ticket de transfert de Montréal. Paris m'étant devenu entre temps une ville étrangère et une destination de voyage, j'y ajoute le petit ticket mauve.






Barcelone, août 2001












Prague, décembre 2003








Montréal, janvier ou mars 2005







.

Idée à liste










J
e sors de chez moi, sous la pluie j'enfourche mon vélo et j'entends un cri. Un cri d'oiseau, enfin presque, un cri de mouette.

Du coup je me dis que, mine de rien, j'habite depuis dix ans dans des villes où l'on entend des mouettes (parfois sans les voir). Bordeaux, Paris, Montréal. Plus ça va, moins ça me paraît crédible, et pourtant.


Dix ans, donc, de villes à mouettes.
Dix ans moins six mois que je suis venu à Montréal pour la première fois.
Dix ans à peu près que je fais de la photo. Ou que je fais de la photo à peu près, c'est selon.
Dix ans au moins que je n'ai pas eu dix-neuf ans.
J'ai toujours aimé faire des listes inutiles.