Photos, livres, aventures.

D'un carnet à l'autre
















Il en est des carnets comme des agendas, un jour ou l'autre on finit par en atteindre la dernière page, avec cette différence toutefois que l'on ne sait pas à l'avance quand se terminera le carnet.
Finalement, on en achète un autre - un Moleskine encore, et tant pis pour le cliché - et vient alors le meilleur moment, celui où l'on relit toutes les notes accumulées, les listes de livres, de films, de villes, que l'on veut lire, regarder, visiter, des extraits de dialogues improbables entre deux personnages d'un livre que l'on n'écrira pas. Puis on fait le tri, de ce qu'il est temps de laisser derrière soi et de ce qu'il convient de recopier afin de ne pas en perdre la trace.
Parmi les listes en cours, on trouve ainsi une liste des titres envisageables et une autre des évènements marquants de 1977. Autant de poésie concrète en si peu de pages, c'est effrayant.
Enfin, tout carnet qui se respecte doit abriter son contingent de citations que l'on pourra ressortir pour mieux briller en société.
Celle-ci par exemple, empruntée à ce vieux sage d'Henri Calet dans Le tout sur le tout, et qui peut s'avérer utile dans les zones de turbulences:

"Prenez le chagrin d'amour le plus violent, laissez-le mariner, ajoutez-y dix ans, et il n'en restera rien, ou presque, une impression vague de roman aux trois quarts oublié."





1 commentaire:

antoine peuchmaurd a dit…

Oui, j'ai conscience que de parler sur son blog des listes que l'on tient dans ses carnets relève un tantinet de la névrose.