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La théorie du noisetier (Hardellet chasseur, 2)



"
Noisetier. Il y a toujours un secret majeur derrière les noisetiers, poudreux d'août, trempés d'octobre; si vous en doutez, rien n'arrivera.
C'est le vent, prétendent-ils, ou bien un merle. Aussi vite que vous bondissiez le secret vous devance et se réfugie plus loin.
Voici des années que je guette, barbu, en loques, ermite verdâtre. Je finirai par les lasser dans cette lutte de patience et de ruse. Il faudra bien, un jour, que quelqu'un écarte les feuilles, me fasse signe et me montre."


André Hardellet, Répertoire, in Les Chasseurs, éditions Pauvert, 1966.



À moi, qui aie personnellement connu un noisetier et qui aie grandi à l'ombre d'un poète, qui suis donc doublement bien placé pour comprendre ce que Hardellet veut dire, il faudra un jour qu'on explique pourquoi cet auteur, si tranquillement majeur, si doucement essentiel, n'a pas son buste dans les écoles ni sa statue équestre dans les parcs.







Narguer les amarres





F
aisant feu de tout bois comme à l'accoutumée, je reprends ici une information étonnante qui m'a été indiquée par un(e) lecteur(-trice) vigilant(e) et anonyme.

À savoir que, si nous lancions la semaine dernière le premier numéro du Bathyscaphe, la communauté scientifique subaquatique fêtait quant à elle cette semaine le quarante-huitième anniversaire de la plongée record du bathyscaphe Trieste au fond de la fosse des Mariannes, lequel avait atteint le 23 janvier 1960 l'inaltitude extravagante de 10 916 mètres sous le niveau de la mer - la plus profonde connue à ce jour.




Comme quoi, la modernité du passé n'en finit plus de revenir nous narguer.






Pour la liberté de la presse


























Derrière ces barreaux, la salle de torture où l'on m'oblige trop souvent à boire du café et à lire tranquillement.
En août dernier, l'horreur à son paroxysme, j'ai même dû y exposer des photos.










Hardellet chasseur (1)

Encore une rude journée d'hiver et de librairie. Les conditions parfaites a priori pour citer du Queneau, mais par esprit de contradiction nous préfèrerons André Hardellet.

"(...) De temps en temps, des vagues policières, avec bulldozers et filets motorisés, ratissent le secteur. On trouve de tout, parmi les prises, à la Grande Maison: une main de bonneteur, des fragments de rentières, une jeune fille qui se caressait à l'abri des lilas, plusieurs Peaux-Rouges, un neuf de trèfle maculé, l'âme des violons, un sourire."

in Les Chasseurs, éditions Pauvert, 1966.

En somme, tout cela est bien d'actualité.





Sous marin en orbite


















Cette fois-ci, c'est fait, la première sonde du Bathyscaphe a bien été officiellement mise en orbite avec succès cette semaine. Remercions à ce propos l'équipe de la librairie Gallimard de Montréal pour son accueil chaleureux et pour la belle vitrine qu'il nous ont consacré.







Le bras d'Ingrid Bergman dans les glaces du Labrador

Hier soir, je suis rentré avec Ingrid Bergman, et, je dois l'admettre, j'ai passé la nuit avec elle.
Étant donné que nous sommes passés par les Highlands d'Écosse, je n'ai que peu dormi.
Mais quelle ne fut pas ma surprise lorsqu'au réveil, me penchant à la fenêtre, j'aperçus un bras de mer pris dans les glaces qui n'était autre que le détroit du Labrador.

Il faut dire qu'il n'y a pas que les bateaux à qui l'on donne des noms, mais aussi de plus en plus d'avions de ligne.









Le Bathyscaphe et les pirates




L
e premier numéro du Bathyscaphe, ce remarquable journal de non-actualité, sera officiellement lancé la semaine prochaine avec tous les honneurs qui lui sont dûs.


Au programme: feux d'artifices, défilé de la Gendarmerie Royale et service des vins les plus fins.


Le tout aura lieu le jeudi 17 janvier de cette année, de 18 à 21h, dans la grande chapelle de la librairie Gallimard, sise au 3700 boulevard Saint-Laurent, à Montréal.


Vous pourrez également enrichir votre bibliothèque en profitant du lancement simultané de Pirates au couvent, le nouveau recueil de poésie de notre camarade Benoît Chaput, publié aux éditions Myrddin.





Polder sans fumée

Horreur et massacre au couteau à beurre!
L'aérienne V., l'hôtesse des airs de rien, me précédant de peu dans une nouvelle escale aux pays des polders, me prévient à l'instant et dans un sanglot que les volutes de fumée ont été bannies de l'aéroport depuis notre récent passage.

Je n'aurais jamais du en parler, les Zhygiénistes ne l'auraient peut-être pas remarqué.






De la chaîne au fauteuil

















De droite à gauche et sans obstacle, la ligne directe des causes à effets. Le service au volant selon Mc Do, on vous aura prévenu.


Photo prise à l'aéroport d'Amsterdam, qui en ces temps d'hygiénisme crétinisant fait office de village d'irréductibles: on peut y fumer sans risquer la prison à vie ou l'exécution immédiate.
Prochaine étape, le Mac Goudron et le milkshake à la nicotine?






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Vive le Bathyscaphe




Le Bathyscaphe, le journal qui met de l'eau dans son ancre!






Enfin, il est né, il existe!
L'année ne pouvait pas mieux commencer puisque le premier numéro du Bathyscaphe vient de paraître.
Piloté par Hermine Ortega, Alexandre Sanchez, Benoît Chaput et moi-même, le Bathyscaphe a été construit avec les matériaux le plus précieux et il est conçu pour explorer les abysses de la culture, le tout en technicolor et sans réclames!


Halte aux cadences infernales!
Le Bathyscaphe tentera contre vents et marées de sortir la tête de l'eau trois fois par an.


Dans le premier numéro, il est question de:
Vito Acconti, Louis Arti, Wallace Berman, Mario Cesariny, Henri-Simon Faure, Pierre Guyotat, René Guénon, Hédi Kaddour, Mauricio Kagel, Oskar Kokoshka, Jean-Pierre Martinet, Rick Myers, Paul Nougé, Christiane Rochefort, Lou-Andréas Salomé, Charlie Schlingo, Bill Shute, Nikola Tesla, la Sacred Harp, Ugly Duckling Press, etc.


Le tout sous les plumes de:
Romy Ashby, Anne-Marie Beeckman, Daniel Canty, Benoît Chaput, Byron Coley, Bérengère Cournut, Jimmy Gladiator, Thierry Horguelin, Anthony Kinik, Julien Lefort, Gabriel Levine, Thurston Moore, Hélène Pelletier, Antoine Peuchmaurd, Pierre Peuchmaurd et Hannah Reinier.


Et les pinceaux de:
Julie Doucet, Morag Kidd, Anthony Kinik, Nadia Moss, Antoine Peuchmaurd et Barthelemy Schwartz.




Chaque numéro s'échange au détail contre un billet de cinq (5!), dollar ou euros selon le riche pays francophone où vous vivez.
L'abonnement pour cinq (5!) numéros se monnaye pour la somme dérisoire de 20 dollars ou 20 euros, port compris. La rédaction tolère également les abonnements de soutien, et chaque abonné recevra en guise de remerciement un cadeau somptueusement inutile.




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