Photos, livres, aventures.

L'arbre à poussins

10ème étage sans ascenseur.

L'arbre à poussins






L'hiver ne fait plus semblant, il est là, il s'installe. Dans notre inlassable exploration des mêmes endroits, il nous faut alors aller là où la lumière ne s'éteint jamais.













Terre-Neuve / Newfoundland, prise 2



Sur la route de nulle part.


Cape Spear, le point le plus à l'Est du continent américain.


L'ancien phare de Cape Spear.




Route 220.


Route 210.







Route 220.










Retour

Nous rentrons à l'instant d'un voyage magnifique en Terre-Neuve et autres îles de feu.
Enfin, enfin, nous allons pouvoir montrer de nouveaux paysages.
Aperçu.



Monte-charge



Lentement mais doucement, selon ma devise, je poursuis mon exploration de Montréal.
De ces deux photos, j'aimerais tirer une carte postale, mais je suis incapable de choisir entre les deux.
Aidez-moi en votant pour votre préférée!








Wheel club






Le Wheel club de Montréal est un refuge pour les amateurs de folk, de country et de danse en ligne ouvert depuis 47 ans, et si l'endroit a su se préserver des modes, c'est entre autres parce qu'une poignée des musiciens qui en sont le coeur continuent de l'animer depuis l'ouverture. Personne n'en voudra donc à ce monsieur de s'accorder une petite sieste entre deux morceaux.

Chroniques des jours enfuis







Sam Shepard n'est pas un acteur qui écrit des livres pour tromper son ennui ou flatter son ego, il s'agit bel et bien d'un acteur doublé d'un véritable écrivain. On se souvenait avec plaisir de Motel chronicles (Christian Bourgois, 1985 et de Balades au paradis (Robert Laffont, coll. "Pavillons"), et voilà que les éditions 13e Note ont publié Chroniques des jours enfuis en 2012.

Un narrateur sillonne lentement l'Ouest américain, des plaines du Minnesota enneigé aux déserts du Nouveau-Mexique calciné, et son regard se pose sur mille détails qui lui rappellent autant de souvenirs. Peu à peu, des moments qu'il croyait oubliés, actes manqués et rencontres hasardeuses, ces jours enfuis lui reviennent en mémoire. À ces souvenirs, s'ajoutent des scènes sorties de nulle part, comme aperçues à travers la fenêtre sale d'un motel où l'on sait que l'on n'aurait pas du regarder. 
Mélancoliques mais jamais désabusées, ces chroniques sont la rencontre de l'Amérique mythique et de sa réalité ordinaire sur une aire d'autoroute, racontée en une centaine de nouvelles, fragments, poèmes et autres dialogues.


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- Chroniques des jours enfuis, 13e Note éditions, 349p., 2012.












Lancement du Bathyscaphe # 9





Juste à temps pour la grande fête du printemps, voici le grand retour du Bathyscaphe!

L'équipage a hâte de vous présenter ce neuvième numéro, mais nous faisons face à une situation critique : nos caisses sont vides!

Le Bathyscaphe fonctionne sans publicité ni subvention, mais son autonomie ne peut se faire sans argent.

Pour que nous puissions continuer à vous offrir nos rapports d'explorations des grands fonds, venez nous soutenir et fêter avec nous!





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PROGRAMME DE LA SOIREE


Monsieur URBAIN DESBOIS

LE CLOU DE LA GANG , nouveau groupe de Simon Drouin, Julie et Zachary Delorme, Danya Ortmann et Jasmin Cloutier
(plusieurs membres de l'Orchestre d'Hommes Orchestres) !

Le retour du fabuleux GABE LEVINE, accompagné de KEIKO DEVAUX !

Le légendaire poète américain CHARLES PLYMELL
accompagné de MAURO PEZZENTE (GYBE!) à la basse !

Le retour du critique et poète BYRON COLEY
accompagné de BILL NACE à la guitare !

MYRIAM GENDRON présente son projet de chansons à partir de poèmes de Dorothy Parker
accompagnée de LAURENCE GENDRON au violoncelle !

GREG WEBBER (le Urbain Desbois du Nouveau-Brunswick?)
et son groupe Kill Chicago !

Pour terminer la soirée. Laurent Lussier, Vincent Couture et Marie-Christine Quenneville, les dj de l'enfer de ROYAL AIR TOGO prendrons possession de vos âmes par le biais de vos corps !


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TOUT CELA le dimanche 12 mai À LA SALA ROSSA, 4848 SAINT-LAURENT, MONTRÉAL
15 dollars à la porte, prix spécial sur le nouveau Bathyscaphe, ainsi que des posters rares de Simon Bossé et Julie Doucet !



OUVERTURE DES PORTES À 18H

Promener son poisson

Exceptionnellement prendre le métro et lire, vraiment l'air de rien, d'une façon naturelle et décontractée, le nouveau numéro du Bathyscaphe. Tu sais, celui qui sera lancé le dimanche 12 mai à la Sala Rossa.






Clin d'oeil en passant à la rubrique "Ce qu'ils lisent", toujours fraîche, sur Locus Solus, le blog toujours érudit et ludique de l'ami Thierry Horguelin, toujours belge.





Le jour et la nuit en couleurs


Une fois n'est pas coutume, nous mettrons aujourd'hui des couleurs vives dans notre costume.











































À pic





« Je travaille à pic pour descendre en profondeur. »

Cette phrase, extraite d'une lettre de Blaise Cendrars à Henry Miller nous touche particulièrement tellement elle nous semble résumer à elle seule le travail de l'écrivain de fond.

Cette correspondance entre deux géants, qui s'étale de 1934 à 1959, est un cadeau des éditions Zoé, qui n'ont pas oublié d'y ajouter un bel emballage.

Histoire naturelle

Félix Labisse fut entre autres illustrateur, peintre, cinéaste, poète, décorateur de théâtre et presque belge. On l'a vu traîner ses guêtres à Ostende en 1930 puis à Paris, fréquenter les Magritte, Desnos, Artaud, Prévert, Ernst et Queneau de ce monde avant de s'aventurer en Amérique du Sud avec la compagnie Renaud-Barrault en 1950.
Entre temps, en 1945, il aura participé à l'exposition "Surréalisme" de Bruxelles et publié en 1949 son Histoire naturelle, que les éditions Interférences ont le bon goût de rééditer avec soin ces jours-ci.







En trente dessins et autant de descriptions poétiques, nous apprenons ainsi à distinguer au premier coup d'oeil le manu-militari de l'amante religieuse. Le cyclope des marais ne vous effraiera plus lorsque vous saurez qu'il est "l'ami des jeunes filles" et "qu'il ne se plaît qu'à leurs jeux".
Si il n'a pas inventé l'idée de bestiaire magique, Félix Labisse y contribue avec humour et élégance.


"Peu de gens résistent aux douleurs morales que suscitent le passage d'une Bérénice."






Le Perce-Aurore

C'est en 1431, quelques jours après l'exécution de la Pucelle d'Orléans, qu'on signala dans les environs d'une bourgade dauphinoise la présence d'un Perce-Aurore.

Mis en demeure par le Saint-Office de s'expliquer sur sa nature et son apparition qualifiée de démoniaque, il répondit sans aucune hésitation qu'il avait toujours vécu dans cette région, que, si on ne l'avait jamais remarqué, ce n'était pas de sa faute, qu'il y connaissait les natifs de visu, que ses intentions étaient pacifiques et son mode de vie conforme aux us et coutumes du pays.

On attacha peu de crédit à ses affirmations, on le brûla à petit feu et on eu raison.

Car depuis, on a pu constater maintes fois la fourberie et la rouerie du Perce-Aurore dont on sait qu'il ne respecte pas les sacrements, viole les bergères, incendies les meules, invoque à tous propos le Saint Nom, se repaît de chair humaine, fracture les troncs, profane les Lieux Saints, sodomise les chèvres, détrousse les cadavres, ne salue pas le drapeau et trempe un peu dans l'athéisme.




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- Histoire Naturelle, Félix Labisse, éditions Interférences, coll. "Les illustrés", 135 p., 2012.



Mars



"Mars dans sa voiture vite, mars sur ses branches partout et ses
cornes futures dans le flanc du passé – mars est déjà passé.

Mars agite les bras ; regardez, il agite les bras. Il n’y a rien à
voir – giboulées sur la face. Mars est un pont qui brûle.

En mars tu sais déjà ce qu’en mai tu ne feras pas."

*


Pierre Peuchmaurd
extrait de Trente-six strophes de l'année, Wigwam, 1995.

Nouvelles en trois lignes













"C'est au cochonnet que l'apoplexie a terrassé M. André, 75 ans, de Levallois.
Sa boule roulait encore qu'il n'était déjà plus."

"Le canonnier Ruffet s'est enfui de la prison de Brest avec la sentinelle.
Lui seul a été rattrapé."

"À Clichy, un élégant jeune homme s'est jeté sous un fiacre caoutchouté, puis, indemne, sous un camion, qui le broya."

"Comme M.Poulbot, instituteur à l'île-Saint-Denis, sonnait pour la rentrée des écoliers, la cloche chut, le scalpant presque."

"Explosion de gaz chez le Bordelais Larrieu.
Il fut blessé. Les cheveux de sa belle-mère flambèrent.
Le plafond creva."

"Encore quatre ans et M. Renard, de Verrières, était octogénaire. Mais il souffrait trop de sa maladie de coeur. Il s'est suicidé."





Il ressemblait à Abraham Lincoln, mais M. Félix Fénéon, France, écrivait plutôt des nouvelles en trois lignes, dont la très belle édition de Cent pages, Grenoble, nous permet encore la lecture aujourd'hui.







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Nouvelles en trois lignes, Félix Fénéon, éditions Cent pages.





Un soir au club




"Le piano n'était pas le violon d'Ingres de Simon Nardis. C'était bien plus qu'un violon d'Ingres. Le piano était pour lui ce que la peinture était pour Ingres. Il cessa de jouer comme Ingres aurait pu cesser de peindre. C'eût été dommage, dans le cas d'Ingres. Ce fut dommage dans le cas de Simon Nardis."


C'est avec ce paragraphe que débute Un soir au club, le livre de Christian Gailly paru en 2001 et qui attendait patiemment son tour sur les rayons de ma bibliothèque depuis des années. Il y est beaucoup question de piano donc, de musique incidemment, et plus précisément de jazz, dont l'auteur restitue à merveille la sensualité et le rythme.






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- Un soir au club, Christian Gailly, Paris, éditions de Minuit, 2001, coll. "Double", 2004.

Déboutonnez votre




Edition originale. 
Publiées en juillet 1943, pendant l'Occupation, par les différents Centres d'Action Surréaliste de Paris (Noël Arnaud), en Zone Nord (André Stil) et en Zone Sud (Pierre Minne), ces cartes portent les maximes désormais célèbres : "Si vous n'êtes pas curé, général ou bête, vous serez Surréaliste", "Déboutonnez votre cerveau aussi souvent que votre braguette", "Si vous aimez l'amour vous aimerez le Surréalisme". Au verso, poèmes par Noël Arnaud, André Stil, Boris Rybak et Marc Patin.- On joint le prospectus d'abonnement à la première série des Feuillets du Quatre Vingt et Un.





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Trouvé sur la page Facebook "Improbables librairies, improbables bibliothèques".

Tapis rouges






Les tapis rouges du café Matina (ancien Romolo), où de toute éternité je suis allé, et qui accueillit il y a quelques années de cela ma première exposition montréalaise.










Le Cavalier suédois







"- J'ai plus d'un tour dans mon sac, se vanta le Torcol. Je sais chercher les puces du hérisson, ferrer une oie, faire des petits tabliers aux sauterelles, et je n'ai qu'à siffler pour que les poissons bondissent en rangs de leur vivier."




Quel meilleur temps que le froid mois de janvier pour se (re)plonger dans l'univers sombre et fantastique du Cavalier suédois, l'un des remarquables romans d'aventures de Leo Perutz, si élégamment empreint de réalisme magique?






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Le Cavalier suédois, Leo Perutz, éditions Phébus, coll. "Libretto".







Bargains for everybody



Souvenir retrouvé de Toronto, dans le mythique magasin Honest Ed's. Pour les parisiens, imaginez que les magasins Tati utilisent leur argent pour financer des spectacles de théâtre, en vendant de tout, de la gaine couleur chaire par lot de douze au cercueil exposé en vitrine en passant par des statuettes de plâtre à l'effigie d'Elvis.


















Nuances





























Montréal au coeur de la tempête, à l'heure des cinquante nuances de gris.