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L'Autofictif animalphabête





















"M'expliquera-t-on enfin pourquoi les chaussures nous sont vendues dans des cercueils de chats ou de lapins domestiques?"


Excellente question, à laquelle j'aurais néanmoins la pudeur de ne pas répondre publiquement. Du reste, on ne s'étonnera pas que ce soit Éric Chevillard qui la pose.
N'est-il pas écrivain? Certainement. Les animaux de tous crins ne traversent-ils pas ses livres sans même prendre la peine de regarder? Assurément.
Par exemple tenez. Imaginons que, inconfortablement assis à la table de la cuisine qui me fait office de bureau, l'envie me prenne de me renseigner sur les mœurs des hérissons naïfs et globuleux, je n'ai pour cela qu'à tendre le bras et relire
Du hérisson.
Admettons que le lendemain, ce que je croyais depuis plusieurs jours n'être qu'une longue éclipse de soleil s'avérait finalement être une solide et menaçante invasion de mouches. Là non plus, pas de panique, car je sais que le Vaillant petit tailleur m'apportera la solution.
Il n'est pas rare qu'au milieu de la nuit je m'interroge sur les origines insondables du Palafox.
Enfin, nous ne désespérons pas qu'un jour le lent transatlantique porteur de containers entiers d'exemplaires de Sans l'orang-outan finisse par accoster à Montréal.

En attendant, dès que j'aurais fini de remercier comme il se doit Éric Chevillard d'avoir écrit un jour cette merveille de livre que sont Les Absences du capitaine Cook, je retournerai à la lecture de son blog. Car depuis peu, Chevillard nous offre trois microfictions par jour.

Ça s'appelle l'Autofictif, et on espère que ça va durer.




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Les livres d'Éric Chevillard ont paru pour la plupart aux éditions de Minuit, et parmi eux nous recommanderont chaudement les suivants:

- Les Absences du Capitaine Cook, 2001.
- L'Oeuvre posthume de Thomas Pilaster, 1999.
- Palafox, 1990
- Du hérisson, 2002.

Son dernier livre, Sans l'orang-outan, vient de paraître chez Minuit lui aussi.




2 commentaires:

Sabine a dit…

Hé Antoine p., dans le rayon animalier, il n'est plus très frais ton poisson, non? J'ai loupé le premier sondage, j'en espérais un autre...

antoine peuchmaurd a dit…

C'est vrai, j'avoue qu'en guise de fraîcheur, ça sent plus la mer façon Captain Igloo qu'une vente à la criée sur l'île de Ré.
C'est que, en plus de devoir trouver le trait d'esprit bancal et le génial jeu de mot vaseux, je dois me plier à des contraintes bêtement techniques et hautement inintéressantes de mise en page pour les sondages.
Mais bon, c'est promis, je vais remonter les bretelles du responsables des sondages et lui en commander un dans les meilleurs délais.