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Cabaret vs Prozac





L'autre soir, celui d'avant, j'ai revu Cabaret, pour la huitième ou la dixième fois.
Pour Liza Minnelli bien sûr, l'étourdissante et lumineuse, et pour tous les numéros musicaux. Pour le fascinant maître de cérémonie et ses clins d'oeil énigmatiques, et pour la subtilité de l'approche de la montée du nazisme dans cette Allemagne des années 30.
Si l'on considère qu'à Montréal, où la diversité sexuelle est bien représentée, il est tout un milieu (1) dans lequel il est de bon ton de se revendiquer au moins bisexuel et ouvert aux expériences si l'on veut rester branché, alors je trouve "rafraîchissante" l'évocation de l'ambiguïté de l'identité sexuelle dans Cabaret.
Et puis, lorsque j'écoute Maybe this time ou Mein Herr, et que je me mets à chanter à tue-tête dans l'espèce de sabir germano-anglo-français du film, la fièvre du Kit Kat Club m'envahit, aphrodisiaque et euphorisante, des plumes me poussent sur la tête et pour un instant au moins je me sens invincible. Pour toutes ces raisons, et pour mille autres encore j'emporterais ce film sur une île déserte. (2)




(1) Montréal n'est pas encore une gigantesque partouze urbaine, il s'agit essentiellement d'un milieu jeune et étudiant, un tour à l'université Concordia est assez parlant.
(2) une île déserte, soit, mais avec l'électricité et l'internet à haut débit.




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